vendredi 1 octobre 2010

L’hypertendu rencontre son médecin

C’est mardi que je me suis présenté à l’hôpital pour ma biopsie rénale. Après une présence à l’admission et l’habituelle prise de sang matinale, j’allais rencontrer mon médecin et discuter de mon court séjour à l’hôpital. Depuis la confirmation de la fameuse intervention médicale, je dois vous avouer que j’ai entendu mille et une histoires sur la façon dont tout cela allait se passer; de l’anesthésie générale à l’intervention à froid en passant par un système où j’ajusterais moi-même la dose calmante. C’est donc avec intérêt et curiosité que je me présentais à ma clinique de néphrologie afin de connaître de quoi il en retournait réellement.

Avant de procéder à l’intervention comme telle, il fallait attendre que les résultats de la prise de sang arrivent. Sans compter que la coordination de mon séjour prenait tout d’un coup des airs de course contre la montre; la coordinatrice au téléphone afin de presser l’arrivé des résultats, mon médecin en communication avec le SSU (Short Stay Unit) qui devait m’héberger pour la nuit. Puis les résultats de ma prise de sang arrivèrent.

Le regard du médecin, qui jusqu’à maintenant restait plutôt calme malgré l’empressement, signala un cran d’inquiétude et c’est avec un air de stupéfaction contrôlé qu’elle se retourna vers moi pour m’annoncer que les choses se dégradaient plus vite que prévu… les choses étant mes reins, évidemment. Tout s’accéléra rapidement : la coordinatrice multiplia les appels, mon médecin intervint auprès du SSU afin qu’ils m’administrent un médicament spécial qui a comme fonction de prévenir l’hémorragie de mon rein lors de l’intervention qui autrement serait inévitable. L’atmosphère ressemblait à celle qui règne lorsqu’on remet un travail d’équipe de fin de session à la dernière minute; pouvez-vous administrer le médicament; qui peut aller le chercher; qui autorise ceci; qui est responsable de cela? Une opération de guerre. « Je savais que ta fonction rénale allait baisser, mais je suis surprise de voir qu’on a atteint ce niveau aussi rapidement ». En effet, je constate bien que tout cela les a pris par surprise. Je me dirige donc vers le 14e étage afin qu’on me prépare pour la biopsie. Une grande respiration, un sourire… je suis entre bonnes mains.

… à suivre…

1 commentaire:

  1. S'il s'agissait d'une fiction, je te dirais que tous les ingrédients d'un bon scénario sont là. En tout cas j'admire énormément ton courage et ton sang froid. Bon rétablissement ...

    Fred.

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