lundi 7 mars 2011

Mon histoire d'amour avec le gouvernement (2e partie).

Vous vous souvenez de la première partie? Eh bien oui ya une suite! Cette fois-ci j'ai pas l'intention d'en faire toute une histoire par contre. La dernière fois qu'on s'était laissé, je croyais que tout était réglé avec les prêts et bourses. Or, voici que j'ai reçu une lettre m'informant du rejet de ma demande. J'appelai donc, hors de moi, les dents grinçantes, le visage rouge et les yeux exorbités afin de connaître la raison de ce refus, car il n'y a évidemment pas d'informations d'inscrites sur la lettre. Quand on m'a finalement répondu, que c'était l'agente du gouvernement fédéral qui avait mal remplit le dernier formulaire que j'avais envoyé, quelque chose a cédé chez moi. Cette journée fut la journée où j'ai craqué. J'ai, pour la première fois de ma vie, hurlé après une téléphoniste. Je n'avais jamais fait ça, même pas chez Videotron, même pas chez Bell. En fait, je n'ai pas crié des bêtises ou des insultes, je lui ais crié ma vie. J'ai raconté tout ce qui m'était arrivé depuis mes échecs à l'ENAP jusqu'à cet appel ce matin même. Mon cœur voulait déchirer ma poitrine et j'avais même de la difficulté à respirer. La réceptionniste m'a mis en attente pendant quelques minutes et à son retour, la voix chevrotante, elle m'a indiqué clairement, étape par étape, la procédure à suivre pour que ma demande soit enfin reçue en bonne et due forme.


Quand j'ai terminé l'appel, je suis senti incroyablement vide... et triste... et tanné. Je crois que j'avais besoin de le raconter à quelqu'un bien plus que de l'écrire sur un blogue finalement. Ça ne pas fait du bien en fait. Je me suis mis a trouvé que tout ça, que cette maladie, cette situation et tout ce qui touche à ce contexte n'est que merde par dessus merde. Maintenant je vais bien, enfin, mieux. J'ai parlé à mes parents, j'ai vu des amis, j'ai mangé comme un roi, j'ai fait du sport et mon CV est à jour. Oui, je me sens même prêt à reprendre le travail. Une petite inquiétude habite pourtant mon esprit : comment dois-je me présenter à un nouvel employeur, avec les rendez-vous à l'hôpital et les complications que mon traitement peut provoquer?


J'appelais donc ce matin aux normes du travail. Le brave commis qui m'a répondu m'a dit que ce n'était pas vraiment du ressort des normes (!?) et m'a référé à Service Québec. Juste avant de terminer ma conversation avec lui je lui ai demandé ce que je devais inscrire à « handicapé » dans un formulaire d'embauche de la Ville de Montréal, lui expliquant que je ne suis pas handicapé, mais que des restrictions médicales m'empêchent d'occuper un emploi physique. Celui-ci me répond que si je me mettais à dire des mensonges ou de demi-vérités, cela allait tôt ou tard me revenir en pleine face. Je dois admettre que son commentaire m'a laissé estomaqué et après qu'il m'eut expliqué que, comme la plupart du monde aujourd'hui, il avait la tête enneigée, je décidais de téléphoner à Service Québec. Je pose encore ma question et la réceptionniste fait quelque recherche pour finalement me référer à deux autres services : le centre local d'emplois et le club recherche emplois. Je téléphone à la première référence, je pose ma question une fois de plus et on me répond que je dois me présenter sur place pour remplir un formulaire de demande d'aide afin qu'on puisse me rencontrer.


Peut-on me dire combien de personnes sont payées à ne rien foutre au gouvernement?


Si je complète la démarche, va-t-on me répondre sérieusement ou me référer ailleurs?... Les parsis sont ouverts!

6 commentaires:

  1. Anonyme7.3.11

    Je trouve ça RÉVOLTANT d'être traité comme ça, et je te comprends de t'être défoulé au téléphone! Grrrrrrr!
    As-tu pensé à écrire dans les journaux pour témoigner de ta condition? ou aller rencontrer ton député, ou encore contacter des journalistes qui s'occupent de dossiers santé... C'est peut-être un peu farfelu tout ça, mais ça irait chercher d'autres témoignages et, sait-on jamais, ça pourrait faire bouger les choses...ne serait-ce que créer plus de solidarité autour de toi?
    My dear Blip-blip (Blip pour les intimes), don't drop the potatoe!
    XXX ma-tante-framboise

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  2. "En bout de ligne, je crois qu'il est beaucoup plus simple d'en parler directement à ton nouvel employeur que de tenter d'atteindre le Château".
    -Joseph K.

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  3. Anonyme8.3.11

    Ayoye JF, c'est vrai que ça fait trop penser à du Kafka tout ça, tu as trouvé la comparaison et la citation parfaite...
    Le Procès ou Le Château, où tout tourne en rond et où on a l'impression de marcher dans de la mélasse doublé d'une brume épaisse.

    Do

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  4. Anonyme8.3.11

    On est bien mal servis!!! Manque de compétence, manque d'expérience, manque de vue d'ensemble, ça fait dur!!!
    Je pense,comme ton ami JF, que tu devrais tout simplement en parler à ton nouvel employeur lorsque le temps sera venu. Pourquoi parler tout de suite de limitations alors tu possèdes les compétences pour occuper un emploi? C'est bien ce que recherchent les employeurs, non? Il me semble que je miserais sur ce que je peux faire et non sur ce qui pourrait m'empêcher de faire!
    CL

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  5. Salut,

    je tombe sur ce blogue par hasard en voyant ton commentaire sur Marie s'en va-t-en-guerre et je lis ça: "J'ai 30 ans et je souffre d'insuffisance rénale. Je suis actuellement en attente d'un rein pour une greffe."

    Le coup que ça m'a donné. Parce que, tu vois, même chose pour moi. Mais je n'attend pas de greffe, j'suis pas rendue là encore (croisons les doigts).

    Je suis de tout cœur avec toi, même si je ne te connais pas. Garde le moral, facile à dire mais bon, on sait que ça aide.

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  6. @Ma mère: Merci pour l'encouragement c'est apprécié. Je te souhaite bon courage à mon tour... Si tu as envie de communiquer avec moi à ce sujet n'hésite pas... je ne suis pas toujours aussi aigre dans mes propos ;)

    @ma vraie maman!: Oui je pense aussi comme toi finalement, sur le coup je manquais certainement de confiance en moi... Merci!

    @geeklectro: voir que tu me sors une citation de Kafka de même... esti que té trop FORT xox!

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